Vivre au quotidien suite à un accident vasculaire cérébral


les séquelles d'un accident vasculaire cérébral: troubles de la marche

profitons de la journée mondiale de l’avc pour faire un point sur les séquelles liées à un avc, la prise en charge en rééducation et la vie quotidienne.

qu’est-ce qu’un avc (accident vasculaire cérébral) ?

 

un accident vasculaire cérébral, avc, encore appelé attaque cérébrale, est dû à l’arrêt de la circulation sanguine dans le cerveau. le cerveau manque alors d’oxygénation, les fonctions cérébrales sont touchées.
il existe plusieurs types d’accident vasculaire cérébraux (ischémique ou hémorragique).

les séquelles de l’avc peuvent être plus ou moins importantes et temporaires ou définitives

les conséquences d'un avc (accident vasculaire cérébral)

 

d’une personne à l’autre, les conséquences d’un avc peuvent être différentes. les séquelles sont variées et dépendent de deux éléments :

  • la zone du cerveau atteinte : plus celle-ci est importante plus les séquelles seront importantes.
  • la rapidité de la prise en charge par une équipe de secours : plus le temps de prise en charge par une équipe médicale est long, plus les séquelles sont importantes.

lorsqu'une personne fait un avc, le cerveau n’est plus oxygéné, les cellules nerveuses meurent et ne peuvent pas se régénérer.

les conséquences d’un avc au quotidien peuvent être :

  • une hémiplégie (paralysie d’un côté du corps) totale ou partielle entraînant des troubles moteurs et des troubles sensitifs.
  • des troubles du tonus musculaire : spasticité (augmentation du tonus)
  • des troubles cognitifs : troubles de la mémoire, de la concentration, héminégligence (ne pas prendre en compte les éléments situés du côté lésé)….
  • des troubles du langage (aphasie), des troubles de la parole (dysarthrie),  des troubles de la voix…
  • des troubles de déglutition…

 
quelques soient les conséquences de l’accident vasculaire cérébral, une rééducation est nécessaire pour éviter les complications, diminuer la perte d’autonomie et améliorer la récupération. 

la rééducation suite à un avc

 

la rééducation suite à un avc doit être effectuée le plus rapidement possible car elle facilite la récupération spontanée et participe au développement de nouveaux circuits qui compensent les pertes neuronales.

la rééducation commence dès que l’état de santé de la personne touchée le permet et a pour objectif de favoriser le retour à un maximum d’autonomie au quotidien. elle débute à l’hôpital et se poursuit en centre de rééducation et à domicile.

en fonction des zones du cerveau touchées et de l’importance des séquelles, la rééducation suite avc peut durer de quelques semaines à plusieurs années.

la rééducation va consister à éviter les complications (raidissements des membres par exemple) mais également à récupérer les fonctions touchées : rééducation de la marche et de l’équilibre, rééducation de la préhension, rééducation de la parole….

parfois, l’hémiplégie touche le côté « dominant » de la personne. il faut alors apprendre à utiliser son autre main : une personne droitière atteinte d’hémiplégie à droite va devoir apprendre à réaliser les activités avec sa main gauche. c’est la relatéralisation.

différents acteurs interviennent dans la prise en charge d’un avc :  

  • le médecin rééducateur
  • le kinésithérapeute : exercice physique, rééducation de la marche
  • l’ergothérapeute : autonomie dans la vie quotidienne
  • l’orthophoniste : communication, troubles de la déglutition, troubles de la mémoire.

la rééducation peut être longue et difficile. les séquelles d’un avc sont lourdes à vivre au quotidien. il est important de ne pas se décourager et d’être accompagné.

conseils pour vivre au quotidien à domicile suite à un avc

 

vivre au quotidien avec des séquelles d’un avc peut entraîner des modifications des habitudes de vie. que ce soit dans les déplacements, ou dans la réalisation des activités de la vie quotidienne maintenir un maximum d’autonomie est primordial.

si un de vos proches a été touché par un avc, voici quelques conseils pour faciliter le quotidien :  

  • sécurisez les déplacements en effectuant quelques petits aménagements simples :
    • installez un bon éclairage dans les couloirs, les escaliers et les pièces à risques.
    • désencombrez en enlevant certains meubles et les tapis.
    • diminuez les déplacements la nuit, installer des bandes luminescentes ou des lampes à allumage automatique.
    • utilisez du matériel spécifique adapté à vos capacités : canne de marche, déambulateur, fauteuil roulant, barre d’appui.
  • sécurisez les pièces où les risques de chutes sont importants comme la salle de bain et toilettes :
    • installez des barres d’appui du côté non-hémiplégique à proximité de la baignoire, de la douche et des wc.
    • installez des bandelettes antidérapantes sur le carrelage et un tapis antidérapant au fond de la baignoire ou dans le bac de douche.
    • utilisez un siège dans la douche ou la baignoire mais aussi devant le lavabo pour faciliter la toilette.
  • facilitez la réalisation des activités quotidiennes à une seule main :
    • fixez les objets utilisés avec des ventouses par exemple
    • utilisez du matériel adapté : pour les repas par exemple, il existe des couteau-fourchettes qui facilitent la prise de repas à une main, le tour d’assiette évite que les aliments ne tombent hors de l’assiette, un set antidérapant évite que l’assiette bouge sur la table.  
  • si votre proche est atteint d’une héminégligence, pensez à le stimuler en vous plaçant du côté non pris en compte.
  • si votre proche est atteint de troubles du langage (aphasie) et/ou de troubles de la parole (dysarthrie), continuez à lui parler en le faisant plus lentement, en articulant et en restant patient. lorsque votre proche s’exprime, ne parlez pas à sa place. sachez cependant l’interrompre lorsque son discours devient difficilement compréhensible. 

 

article rédigé par caroline, ergothérapeute-conseil chez store.avec.fr.