Aidant familial : concilier son rôle d’aidant et sa vie professionnelle

aidant : concilier son rôle d'aidant et sa vie professionnelle

le rôle d'aidant familial entraîne une modification dans la vie quotidienne de ce dernier. les activités sociales et professionnelles sont bien souvent mises au second plan afin d'améliorer la qualité de vie de la personne aidée. comment concilier ce rôle d'aidant avec sa propre vie et son emploi?

etre aidant familial au quotidien n’est pas toujours de tout repos : d’aides ponctuelles en aides ponctuelles, le rôle d’aidant auprès d’un proche dépendant peut vite devenir très prenant et empiéter sur sa propre vie sociale et professionnelle. aux activités quotidiennes de tout un chacun, souvent dictées par un emploi du temps rythmé, s’ajoutent les activités liées à la prise en charge de son proche dépendant. ces dernières étant souvent soumises, elles-aussi, à des horaires contraignants : l’aide à la toilette, la préparation et la prise des repas, le coucher, etc.

selon une étude réalisée par bva pour la fondation d’entreprise novartis (2008), 46% des aidants familiaux cumulent une activité professionnelle rémunérée. 

avec le stress, la fatigue et le manque de sommeil, une des difficultés pour l’aidant familial est de concilier son rôle auprès de son proche avec sa vie personnelle et professionnelle. 
comment concilier son rôle d’aidant avec sa vie personnelle et professionnelle?  

préserver du temps pour soi… 

quand un proche devient aidant familial, son emploi du temps tourne souvent autour de l’aide apportée à l’aidé.

l’aidant empiète sur son propre temps de sommeil mais aussi sur ses activités de loisirs, ses activités sociales (rencontrer des amis, sortir en famille, aller au cinéma…) et sa vie familiale.  

il est important de garder la possibilité de prendre du temps pour soi.  en tant qu’aidant familial, ne pas hésiter : 

  • à demander de l’aide à un autre membre de la famille ou un proche pour être secondé ou même remplacé pendant quelques jours.
  • à faire appel à des intervenants extérieurs : services d’aides à domicile, aidant professionnel. il existe des aides financières comme l’apa ou la pch destinées à ce type de prestations.
  • à acquérir du matériel spécifique pour faciliter l’intervention auprès de l’aidé.
  • à conserver une activité de loisirs et à rencontrer des personnes extérieures.à participer à des groupes de paroles pour échanger sur la situation avec d’autres aidants. ces derniers peuvent apporter des solutions nouvelles. 

 

….et aménager son emploi  

le rôle d’aidant familial peut aussi interférer au niveau du travail. les contraintes horaires, les absences liées à la prise en charge de la personne dépendante peuvent être difficiles à concilier avec les horaires, les actions liées au poste occupé à l'extérieur.  

afin de vivre au mieux cette situation, il est primordial : 

  • de communiquer suffisamment auprès de l’employeur sur son rôle d’aidant, les contraintes et les difficultés rencontrées.
  • d’écouter les propositions de l’employeur : ne pas avoir une idée toute faite de ce qui conviendrait le mieux, l’employeur peut proposer une solution nouvelle.

bien que le rôle d’aidant familial soit encore peu reconnu au sein des entreprises, il existe plusieurs solutions permettant d’allier le rôle d’aidant et son emploi : 

  • le télétravail : travailler de son domicile peut être une solution efficace et qui permet de s’adapter aux horaires d’intervention auprès de la personne dépendante.
  • le congé de solidarité familiale : ce congé peut être demandé par tout salarié accompagnant un proche en fin de vie. un certificat médical confirmant l’état de santé du proche est à fournir. ce congé est d’une durée de 3 mois renouvelable une fois. sans solde, il permet cependant le maintien de tous les avantages acquis (ancienneté, salaire).
  • le congé de soutien familial : ce congé est également d’une durée de 3 mois qui peut être renouvelé dans la limite d’un an sur l’ensemble d’une carrière professionnelle. de même, les avantages acquis sont conservés et il est sans solde. il est possible de l’interrompre si la personne dépendante prend une aide à domicile, si elle est admise au sein d’un établissement, si une autre personne de la famille prend le relais, si la personne dépendante décède ou encore suite à des difficultés financières.
  • le temps partiel ou l’adaptation des horaires : commencer plus tard et finir plus tard par exemple. 

avant d’envisager ces différentes solutions, il est important de prendre en compte l’aspect financier. faire intervenir un professionnel peut aussi permettre de concilier rôle d’aidant et vie professionnelle.   

bien entendu, il faut préparer ces décisions en amont, en prenant contact par exemple avec l’assistante sociale de l’entreprise ou encore le médecin du travail qui pourront être des interlocuteurs de bons conseils.    

 

pour rappel, les aidants familiaux interviennent auprès de leur proche dépendant en moyenne 7h30 par jour.